05 setembro 2008

Faubourg Saint-Denis

et tu étais admise bien sur
tu as quitté boston pour aménager à Paris
un petit apartement dans la rue de Faubourg Saint-Denis
je t'ai montré notre quartier
mes bars, mon école
je t'ai présenté à mes amis, à mes parents
j'ai écouté les textes que tu répétais
tes chantes, tes espoirs, tes désirs, ta musique
tu écoutais la mienne
mon italian, mon allemand,
mes brics de russe
je t'ai donné un walkmand
tu m'as offert un oreiller
et un jour, tu m'as embrassé
le temps passait, le temps filait
et tous parait si facile
si simple, libre, si nouveau et si unique
on allait au cinéma
on allait danser
faire des courses
on riait, tu pleurais,
on nageait, on fumait, on se rasait
de temps en autre tu criais
sans aucune raison, ou avec raison parfois
oui, avec raison parfois
je t'accompagnais au conservatoire
je révisais mes éxamens
j'écoutais tes exercices de chant
tes espoirs, tes désirs, ta musique
tu écoutais la mienne
nous étions proches, si proches
toujours plus proche
nous allions au cinéma,
nous allions nager, rions ensemble
tu criais
avec une raison parfois
et parfois sans
le temps passait
le temps filait
je t'accompagnais au conservatoire
je révisais mes examens
tu m'écutais parler italien, allemand, russe, français
je révisais mes examens
tu criais
parfois avec raison
le temps passait, sans raison
tu criais, sans raison
je révisais mes examens
mes examens, mes examens, mes examens
le temps passait
tu criais, tu criais, tu criais
j'allais au cinéma
(il pleure et dit "pardone-moi, Francine")
...

Thomas, are you listening to me?
No, I see you.

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